Nouveau départ chez SFR, celui de Régis Turrini
Le secrétaire général de l’opérateur télécoms était arrivé il y a seulement deux ans au sein du groupe.
LE MONDE ECONOMIE | 01.02.2018 à 18h58 | Par Sandrine Cassini
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Régis Turrini, secrétaire général de SFR groupe, à l’Assemblée nationale, le 13 décembre 2017.
Pudiquement, on évoquera un divorce à l’amiable. Arrivé il y a deux ans chez SFR, Régis Turrini quittera l’entreprise en mars, selon nos informations confirmant celle de La Lettre A du jeudi 1er février. Contactés, ni SFR, ni l’intéressé n’ont fait de commentaires. L’employeur et l’employé en sont arrivés à la conclusion qu’une rupture était devenue inévitable.
Ainsi, contrairement à Michel Paulin, ancien directeur général de SFR, Patrick Drahi, le propriétaire de la maison mère, Altice, n’a pas cherché à retenir l’ancien directeur de l’Agence des Participations de l’Etat (APE). Mais inversement à ce qui s’était produit pour Michel Combes, Patrick Drahi ne l’a pas mis à pied brutalement. Les deux parties conserveraient des relations cordiales.
Nombreux changements de pied
Cette rupture serait née d’une forme de malentendu entre Régis Turrini et son employeur. Le secrétaire général rêvait depuis le départ d’un poste ayant un caractère plus stratégique et plus international. Chez Vivendi, il fut directeur, chargé des fusions et acquisitions, avant de d’être nommé à la tête de la stratégie et du développement. Mais l’arrivée de Régis Turrini chez SFR a correspondu pour Altice à l’arrêt des acquisitions, et le poste de lobbyiste pour la France, qui devait être transitoire, est devenu pérenne.
En outre, celui qui connaissait Patrick Drahi depuis 15 ans pour lui avoir vendu Numericable, puis SFR, à l’époque où il était encore chez Vivendi, se serait lassé des nombreux changements de stratégie effectués par le groupe, optant un jour pour la convergence dans le cinéma, le lendemain pour un déploiement 100% fibre, avant de revenir en arrière. Des changements de pied qui l’ont obligé publiquement à défendre des discours différents.
Après Michel Paulin, Michel Combes, et une série de directeurs, ce nouveau départ montre à nouveau que l’organigramme du groupe reste fragile, malgré la nomination d’Alain Weill...